Savoir faire

Vannerie

La vannerie est l’art de tresser les végétaux. Cet artisanat existe, comme bien d’autres, dans le monde entier, avec des spécificités selon les territoires en fonction de la faune et de la flore & des usages et besoins traditionnels. Les matières souples utilisables pour le tressage d’objets du quotidien dépendent donc du territoire : on retrouve ainsi des feuilles, comme celle du palmier, des herbacés comme la paille de seigle, des tiges vertes comme le jonc, des branches d’arbres comme l’olivier ou des branches cultivés en souche ou en arbre têtard comme l’osier.

En France, sur la majeure partie du territoire (limite sud) c’est la vannerie d’osier (le brin d’osier est une pousse de saule récoltée chaque année) qui a conquis les vanniers professionnels. Nous pouvons utiliser nombre d’autres essences, ce que font plusieurs artisans vanniers, qui nécessite souvent un tressage saisonnier ou une préparation plus longue.
La culture de l’osier permet d’avoir un stock de brins secs que nous pouvons retremper pour les besoins de chaque pièce.

Le mot vannerie vient du mot « van », un objet en vannerie utilisé durant les moissons pour séparer les grains de céréales de leurs enveloppes. C’est un article plat avec un rebord qui permettait de faire voler au vent les grains et ainsi récupérer le grain sans l’enveloppe.

La vannerie du 21e siècle doit relever un nouveau défi. Celui toujours présent, et qui a fait chuter le nombre de vanniers au siècle dernier, de la concurrence du plastique et des méthodes industrielles de fabrications de pièces et articles « jetables », à bas coûts pour le porte monnaie mais ayant un lourd impact humain et environnemental.

Le savoir faire vannier s’est transmis avec des manques au cours des dernières décennies et en France nous avons la chance d’avoir encore une Ecole Nationale de Vannerie, située dans la ville de Fayl-Billot en Haute-Marne. Elle a permit de faire perdurer la transmission de ce savoir faire ancestral. Une autre lignée de transmission est encore active, bien que là aussi, il y a de grandes difficultés de transmission : c’est la vannerie des gens du voyage. D’une manière objectives ces vanneries sont souvent commercialisées moins chères en raison des charges quasi inexistantes pour ces vanniers (taxes, matières premières, coût d’un local, charges sociales). Cependant nombre de vanniers du voyage savent réaliser des ouvrages de qualité. Ce contexte de charges et coûts inexistants avec une qualité de travail qui peut égaler celui des professionnels se retrouvent aussi chez les retraités qui choisissent de vendre leurs réalisations passion (sans tarifer le nombre d’heures de réalisation). C’est souvent grâce à eux que la vannerie paysanne continue de se perpétuer (vannerie sur arceaux).

La couture

Savoir faire traditionnel qui se perpétue de manière durable et qui utilise des méthodes semblables avec des spécificités liés aux tissages, aux tissus, aux fils et aux outils utilisés.
La broderie, la création de patron, la couture à la main et la couture à la machine sont autant de domaines différents qui se rejoignent. Comme dans chaque domaine de la vie, il y a toujours à apprendre sur soi, sur les méthodes à utiliser et sur la pratique et l’échange avec d’autres.

Pour faire court, l’acte de couture demande une grande préparation et le moment où on assemble les morceaux reste la partie submergée de l’iceberg. D’une manière générale voici les étapes pour réaliser un ouvrage :

  • Dessin et conception du patron
  • Choix et préparations des tissus, des garnitures, des éléments supplémentaires si nécessaires
  • Report du patron et coupe des tissus
  • Structuration logique du montage et de l’assemblage des morceaux
  • Couture et fixations des garnitures
  • Finitions

La couture étant un artisanat plus connu, je ne rentrerai pas dans tous les détails. Les réalités d’aujourd’hui nous amènent cependant à réfléchir vraiment sur l’industrie textile et la relocalisation des savoirs-faire et ateliers de tissages sur notre territoire. Le secteur de l’industrie textile est le 3e secteur, au niveau mondial, responsable du réchauffement climatique (pour ne citer qu’un des aspects des problèmes environnementaux). Nombres de couturières professionnelles brillantes ont stoppés leur implication dans l’industrie textile, après leur retour de mission dans les pays de production, en raison de l’inhumanité des conditions de travail des ouvriers et ouvrières textiles.

Ce savoir faire s’est industrialisé, ce qui ne représente pas du tout le même travail et le même rendu que la couture artisanale. Il est certain qu’un ouvrage de couture artisanal aura un coût supérieur. Il restera cependant le fruit d’une sensibilité personnelle, d’une conception unique, d’un choix de matières durables. Et ce prix à payer équivaut également aux coûts environnementaux et humains qui ne s’ajoutent pas dans la balance de notre conscience. Nous choisissons d’agir par notre acte d’achat pour un usage plus juste de nos ressources, de notre terre, de nos voisins et de nos frères et sœurs lointains.

Pour Chant des Fibres

Faire perdurer ces savoirs-faire est un bonheur, et les réalités complexes (commercialisation, gestion, communication, approvisionnement) de le gestion d’entreprise sont également plaisantes. Le travail manuel et l’artisanat d’art peuvent retrouver une place juste et heureuse dans la société, cela demande juste de comprendre les coûts raisonnables mais indéniables que comporte la fabrication de ces articles que propose les artisans d’art. Et de vouloir assumer d’acheter des objets durables et sains en se disant qu’on investit pour l’avenir et pour le présent des artisans qui tendent vers une transition vertueuses de nos pratiques.
Merci de nous avoir lu jusqu’ici et bonne visite du site !

D. Autour de CHANT DES FIBRES

Des formateurs qualifiés (en vannerie, en couture et en gestion d’entreprise) qui ont aidé la créatrice à acquérir ses connaissances et savoirs faire et auprès de qui elle continue de se former.

Des partenaires financiers qui ont cru dans ce projet et qui ont apporté leur pierre à l’édifice.

Des producteurs d’osier et de tissus qui ont aussi choisi une démarche vertueuse

Un réseau d’intéressés qui permet de relayer cette activité

Des organisateurs d’événements positifs sur lesquels nous aimons exposer

Des professionnels de la communication, de l’impression, de la gestion qui collaborent à la visibilité de CHANT DES FIBRES.

Un entourage qui a suivi le projet depuis le début, et qui continue d’accompagner la créatrice, maintenant installée.

Rendre à la nature sa valeur, c’est d’elle que provient le bonheur

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